top of page

Vers les étoiles

J1 Cannes 2018

09.05.18 - par William Robin

6H39 : Un moustique m'a dévoré toute la nuit, piqué deux fois dans le cou. Espérons que ça ne gonfle pas anormalement d'ici la montée des marches ce soir.

 

7H19 : En route pour le cinéma, il fait pas très beau dehors, j'espère que la pluie oubliera de tomber.

 

8H37 : Je suis dans la salle, on m'a pris ma bouteille d'eau à l'entrée, tragique affaire, à suivre.

 

11H10 : J'ai retrouve ma bouteille. Je sors du film d'ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs Pájanos de Verano, très beau film, quoique peut être un peu long et plus conventionnel sur la fin. Un genre de Scarface Origins croisé avec Abderraman Sissako, épique et envoûtant.

 

15H21 : Je sors de la projection de Rafiki, film de la sélection "un certain regard", très attendu pour sa dimension politique et son traitement de l'homosexualité au Kenya qui lui vaut une interdiction de diffusion dans son pays. Oeuvre profondément navrante, qui malgré son courage reste qu'une sommes de clichés et de scènes nanaresques. Le public  quand même applaudit et c'est tant mieux. Direction le costume et le noeud papillon pour la séance de ce soir.

 

15h54 : J'ai pris une glace à l'italienne (5€), non seulement elle était à moitié vide et en plus mal agencée sur le cône. Elle s'est effondrée un peu partout mais surtout sur ma chemise.

 

Plein de gens me disent que le film de Farhadi est mauvais, je les crois sur parole.

 

17H07 : Pingouin parmi les pingouins, me voilà tout de carcan sombre dans la queue pour la cérémonie officielle, l'ambiance est médium, le ciel aussi. Espérons que le film rattrape tout ça.

 

17H15 : Les marches se rapprochent, un mec gueule “Gérard” à un type qui à l'air important la haut.

 

21H04 : Yomeddine à eu une standing ovation, qu'il peut être difficile d'approuver pour la conventionalité du procédé mais ce film reste profondément courageux. Un roadmovie aux bonnes ondes. La pluie n'est d'ailleurs pas tombée de la journée.

 

Direction une soirée Adastra.

 

23H57 : Adastra veut dire : vers les étoiles. Voilà ce que je peux retenir de cette soirée qui bat son plein. Les films de la journée restent quand même peu novateurs, c'est dommage, les fonds manquent de forme et les formes se défont. Show must go on.

 

01H25 : Je me couche enfin, presque ivre, juste vrai. Cannes est un lieu de solitude partagée, un lieu où l'éphémère devient loi. Les films vus pour l'instant sont honnêtes malgré leurs inégalités. Rafiki a eu ce soir un grand succès, le film me reste dans l'esprit, il possède tous les méta-éléments pour être un film majeur mais il perd cette légitimité de sa fragilité extrême et se retrouve devant une foule n'osant pas s'en prendre à lui et en même temps ne pouvant pas l'encenser. Espérons que la suite soit encore plus réjouissante. Bonne nuit.

Kinoks Association (c) 2018

bottom of page