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Les absents ont eu raison.

J4 Cannes 2018

12.05.18 - par William Robin

07H17 : Direction Le livre d'image , comme une dernière ligne droite, un dernier souffle avant de s'en aller.

 

10H17 : Le livre d'image est magnifique. Une très belle œuvre d’exploration, comme un long poème rhapsodique d'une intensité très rare. C'est tout de même le plus âgé des cinéastes de la croisette qui propose le film le plus révolutionnaire et le plus enclin à penser l'acte révolutionnaire. Du chaos naissent des images, des fragments de sublime, Jean-Luc Godard en a fait un livre , une joyeuse symphonie, une fleur d'étincelles dans les champs morts de la résignation.  

 

13H54 : Le premier TGV file en bord de mer, je me suis trompé de voiture mais rien de grave. La côte reste à longer et me reviennent à l'esprit Le livre d’image et Leto, les deux chef d’œuvre de ce début de festival. L'un dans tout ce qu'il y y à de plus évanescent, l'autre dans l'éternel, l'un dans le cosmos et l'autre les pieds sur terre, l’un pour les oreilles l'autre pour la main.

 

15H37 : Changement infernal de TGV. Une laborieuse entreprise comme l'était le film d'hier soir. L’histoire d'un joueur de football bête comme chou, qui voit des chiots géant sur le terrain de foot courant sur des nuages roses, ce qui lui confère un don de jeu exceptionnel. Ses sœurs essayent de lui voler son argent en le manipulant, tout comme le Front National Portugais qui organise des tests sur lui afin de le cloner et de créer la meilleur équipe de football de l'histoire de l'humanité, chose gênante de ces tests : ils lui font gonfler les seins. Deux agentes secrètes enquêtent sur sa personne, l'une d'elle se fait passer pour un jeune réfugié qu'il décidé d'adopter.

 

17H04 : Arrive à Lyon, retour aux origines de tout, du cinéma à ma cinéphile, tout est né ici, du moins dans la version officielle.

 

âž° : Cannes est le paradis perdu du cinéma. Les cinéphiles sont là, c'est incontestable, mais le cinéma se cache entre les murs. Ailleurs ce sont les apparences qui prennent toute la place, comme si l'amour du cinéma faisait partie du vaste décors de ce grand bordel où le people et le luxe sont les rois. Tous ces gens qui vous prennent en photo à la sortie des soirées de gala du palais des festivals en pensant que vous pourriez être un peu célèbre.

 

Cannes est une longue expérience dont vous êtes le sujet.

 

Heureusement qu'il y à tous ces artistes, organisateurs, critiques pour parler un peu de cinéma et laisser courir dans l'air malgré tout, l'idée du septième art.

 

Les notes de Cannes :

 

Les oiseaux de passage : 8 / 10

Rafiki : 5 / 10

Yomeddine : 7 /10

Leto : 10 / 10

Sauvage : 6 / 10

A genoux les gars : 0 / 10

Cold War : 6 / 10

Sheherazade : 7 / 10

Los Silencios : 7,5 / 10

Diamentino : 4 / 10

Le livre d'images : 9 / 10

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